Arkhangelsk 1996/97

Les nuits blanches d’Arkhangelsk ne finissent pas. Les artistes ont rempli le vide sidéral d’une ville qui me semblait morte la première fois. Les rues se sont un peu animées et suis allé y voir, parfois surpris, d’autres fois éberlué, souvent ému. Il faut avoir du cœur pour imaginer qu’il est toujours possible de donner du bonheur aux gens surtout en les bousculant. Il y a des fous qui y croyaient : Pascal, Doumé, Boubouche, Viktor, quelques autres. Moi, ilLire la suite

Quand Tout Samba’l…

C’est loin. Des comédiens libres, émouvants, souriants, trois valises, un mouchoir. Puis, la rue, des passants, une fillette, bientôt deux. Je suis pris par eux, ce n’est pas moi qui les capture, c’est le souvenir que j’en ai. Il pleut, c’est peut-être mieux ainsi. La magie opère, ce sont eux qui créent cette scène du quotidien et du rien. Leur poésie, leur naïveté est de penser que tout est possible. Ils ont raison au final, ils disent simplement au revoir,Lire la suite

pas une image juste, juste une image

Pas une image juste, juste une image. C’est une citation de Godard reprise par Roland Barthes dans « La chambre claire ». Une image juste, cela serait une image qui évoque avec justesse et justice le souvenir d’une personne ou d’un événement. Mais  Certaines photos sont comme un mystère, elles finissent par évoquer plutôt tout autre chose. Qu’en est-il de celle-ci ? une rencontre ? une surprise ? une invitation ? une intrusion ?  une photo volée ? une photo attendue ouLire la suite

trouver sa place

Après coup, je me dis qu’il est important que le photographe trouve sa place. Trouver sa place pour capter la lumière, au bon endroit, du bon endroit. Trouver sa place pour que le mouvement envahisse l’espace, dans le cadre. Etre suffisamment près, près de la scène, mais prêt aussi à déclencher, car cela va vite, cela bouge. Prendre le temps d’y rester, mais pas trop longtemps. Trouver sa place, en bas, en contre-plongée, à regard d’enfant, peut-être aussi de plusLire la suite