« Carnet de notes pour une Orestie africaine » : Celui qui marche à grands pas

Retour sur un « classique » du cinéma documentaire, et un film majeur qui permet de mieux comprendre l’art de Pier Paolo Pasolini… Avec le « Carnet de notes pour une Orestie africaine » (1968-1969), le cinéaste italien signe un « poème métaphorique d’une puissance et d’une vitalité rarement égalée ».

Carnet de notes pour une Orestie africaine, documentaire hybride et inclassable, jugé non commercial, « difficile », refusé par la télévision publique – la RAI – et par les circuits de distribution cinématographique, ne fut montré que dans quelques projections privées et à Venise le 1er septembre 1973 lors d’une séance publique tumultueuse. Il est définitivement un film maudit. Il ne réapparaîtra que deux ans plus tard, après l’assassinat de Pasolini, en novembre 1975. En 2005, la Cinémathèque de Bologne restaure le film et le présente à Cannes, version qui conduira à un DVD définitif, édité en France par Carlotta. « Film sur un film à faire », dans son hétérogénéité même, faisant rimer poésie et politique, tragédie antique et modernité, il est pourtant un des plus beaux objets du cinéaste-écrivain : en allant plus loin encore dans ce que propose le « cinéma vérité », Pasolini y questionne l’acte même de création et livre un poème métaphorique d’une puissance et d’une vitalité rarement égalée (…)

Philippe Bonnaves

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