le cercle de la bougie

« Madeleine à la veilleuse par Georges de La Tour – Je voudrais aujourd’hui que l’herbe fût blanche pour fouler l’évidence de vous voir souffrir : je ne regarderais pas sous votre main si jeune la forme dure, sans crépi de la mort. Un jour discrétionnaire, d’autres pourtant moins avides que moi, retireront votre chemise de toile, occuperont votre alcôve. Mais ils oublieront en partant de noyer la veilleuse et un peu d’huile se répandra par le poignard de la flamme sur l’impossible solution. » (1)

« Justesse de Georges de La Tour – L’unique condition pour ne pas battre en interminable retraite était d’entrer dans le cercle de la bougie, de s’y tenir, en ne cédant pas à la tentation de remplacer les ténèbres par le jour et leur éclair nourri par un terme inconstant (…) » (2)

(1) René Char, « Fureur et mystère, la fontaine narrative », Gallimard, 1948 (2) René Char « Le nu perdu, dans la pluie giboyeuse », Gallimard, 1966

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