planches-contact

Cela débute par une photographie de William Klein, réalisée en 1954 que l’on retrouvera dans son livre Life is Good & Good For You In New York : Trance Witness Revels, véritable photo-journal de ses premières images. (1)
La seconde photo, Child with Toy Hand Grenade in Central Park a aussi été prise à New York par Diane Arbus, huit ans plus tard. Norman Mailer disait justement d’elle que « lui donner un appareil photo était comme mettre une grenade dégoupillée dans les mains d’un enfant ».

C’est une action en deux temps : celui de l’instantané, « le chance witness, témoin du hasard, celui qui se trouve là quand ça se passe » (2), là où le photographe à pris le temps de faire face. Ce qui est en-jeu : saisir l’instant du jeu. Dans l’autre temps, devant la planche-contact (contact ou rencontre), il prendra position, choisira une image, lui donnant même parfois un cadre (il se peut alors que l’image soit exposée ou éditée).
Deux temps, deux actions (faire face, prendre position), deux temps portés par une rencontre et des actes forts :
« Là, je mitraille, c’est comme si je filmais (…). Je cadre, j’arme, je déclenche (…). J’aime l’excitation d’armer, de recadrer, de réarmer. » (3)

(1) William Klein, « Life is Good & Good For You In New York : Trance Witness Revels », Paris, Milan, Londres, Editions du Seuil (Paris), Feltrinelli (Milan), Vista Books (Londres), 1956

(2) William Klein, « William Klein », Propos de William Klein, extrait de l’introduction de Christian Caujolle, « le témoin et le hasard », Nathan collection Photo Poche, Collection Photo Poche, 1999

(3) William Klein, « les plus grands photographes dévoilent les secrets de leurs images », Extrait d’un commentaire de William Klein, Contacts Volume 1, Arte Vidéo, sur une idée de William Klein, 2004

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